Vagabondages au gré du vent

3 Juin –

Nous les avons attendues ces vacances !

Tout le mois de Mai à regarder tomber la pluie. Une dernière flambée le 27 Mai !

Enfin Juin arrive et quelques beaux jours sont prévus.

Nous partons vers le Sidobre, que nous n’avons jamais visité depuis le temps que nous habitons dans la région.

Nous trouvons le Lac de Merle, petit tour sur la rive, mais c’est assez boueux.

 Nous repartons et finissons par trouver la Peyro Clabado. Cet énorme rocher (800 tonnes) tient uniquement par la clé, qui le cale sur la roche du dessous.

Ensuite nous repartons pour voir le Roc de l’Oie .

Tous ces rochers me rappellent les bois de Boinveau .

Marche et crapahutage et mon genou ne me fait pas trop mal . Ca me rassure .

La journée avance et il faut songer à trouver un endroit pour dormir . Un France Passion nous attend à Escoussens. Un peu de mal pour le trouver car mal indiqué : on se trompe ! demi tour ! enfin on y arrive .Ce sont des artisans qui travaillent le cuir .

Nous sommes bien installés et avons de charmantes voisines.

Dîner et dodo. Première journée, nous sommes KO. Au lit à 21h30 et je suis surprise de voir Dadou éteindre la lumière.

4 Juin-

Réveil 8h30 ! non , ce n’est pas possible, on a dormi 11 heures !

Petit déjeuner, toilette et en route . On passe dire au revoir à la dame , nous admirons le magnifique travail qu’elle fait : de la marquetterie en cuir et au passage on lui achète une ceinture pour Gilbert qui justement en avait besoin d’une .

Nous prenons la route de Mazamet, çà serpente et l’heure de déjeuner approche. Nous montons au lac de Montagnès

Très beau site de repos, au bord d’un lac barrage . Petite ballade pour ouvrir l’appétit, repas, siestou et on repart .

Nous traversons une région de forêt de sapins, très sauvage. On se perd, bien sûr. Demi-tour. Gilbert devient le champion des manœuvres dans un mouchoirs de poche . Mais je crois qu’il y a un problème dans le réglage du GPS qui s’obstine à nous faire prendre des toutes petites routes de campagne, voir un chemin en cul de sac .

Enfin nous arrivons à Cabrespine. Là on trouve la végétation languedocienne et la chaleur .

Visite du gouffre, assez impressionnant : une voute de 200 mètres de haut .

Installation pour la nuit chez un viticulteur France Passion à Villegly dans l’Aude.

Visite et dégustation de sa production et bien sûr achat d’un peu de vin. Mais très bonne soirée, car un jeune passionné par son métier et pas avare d’explications .

5 juin-

Réveil avec le soleil à 8 heures.

Nous prenons la direction de Minerve. Cité cathare, la première à avoir été assiégée et détruite  par Simon de Montfort . Les rivières étant à sec en été, les habitants dépendaient d’un puits situé à l’extérieur des remparts .

Assoifés,au bout de six semaines ils capitulèrent, 140 parfaits furents brûlés vifs .La ville-château détruite.

Nous prenons la direction du lac de Salagou, que nous connaissons déjà. Nous trouverons bien une petite place pour la nuit .

Mais en arrivant, beaucoup de monde. Nous trouvons quand même un petit coin.

6 juin-

Réveil à 8 heures pour moi. J’en profite pour aller faire quelques photos dans le calme du matin . Gilbert dort encore un petit peu. Mais la bonne odeur du café le tire du lit .

Nous décidons de rester là pour la journée. On aime bien ce coin.

7 juin –

Réveil 8 heures sous le soleil.

Pas de douches, ni de popo, on n’a plus d’eau et la boite à caca est pleine .

Direction Intermarché de Lodève ( on le connait), on sait que l’on va trouver les services et le ravitaillement .

Donc après s’être lavé et fait ce qu’on avait à faire, on fait quelques courses et direction St-Guilhem le Désert.

Arrêt dans un champ d’olivier pour déjeuner et la petite sieste . On y est si bien qu’on a presque envie de rester là. Finalement en route.

St Guilhem : impossible de s’arrêter, même le temps de faire une photo. Donc on trace. Une photo, en roulant du Pont du diable et hop, on ne reviendra pas !

Nous prenons la route du Pic St-Loup. Curieuse cette montagne qui se dresse sur ce plateau . Mais région très sauvage, rien à part des roches et des maigres buissons de buis ou des chênes verts . Pas terrible .Et en prime, routes défoncées, nous allons décrocher le lit de plafond sur un dos d’âne non signalé .

Nous trouvons un France Passion pour la nuit : un récoltant d’olives et amandes .Nous lui prenons un sachet d’olives à l’ail (englouti à l’apéro) et un pâté de canard aux châtaignes (englouti au dîner). L’aventure çà creuse .

Nous sommes bien au milieu des herbes folles et des petites fleurs .

8 Juin –

Réveil  8 heures . Le temps est couvert.

Maintenant nous devons traverser le Rhône,pour nous diriger vers Vaison la Romaine . Mais toute cette région est vraiment laide, industrielle et après avoir traverser des zones très sauvages, le choc est rude .

Nous arrivons  à Vaison La Romaine. Difficile de stationner. Finalement nous nous arrêtons à la sortie de la ville sur le bord de la route et retour à pieds vers le centre . Il commence à pleuvoir .

Nous montons vers la vieille ville médiévale, petit caresse à une Zouzou qui quémandait et descente vers le pont . Nous repensons à la catastrophe du 22/9/1992, quand on voit la hauteur de ce pont . Impressionnant .

Retour au CC et nous cherchons un coin pour déjeuner tranquille. Finalement nous trouvons le parking de l’abbaye Notre Dame. Superbe abbaye, refaite à neuf, magnifiques jardins.Ce lieu respire la quiétude, donc petite sieste rythmée par les cloches et direction Malaucène .

Nous nous installons sur l’aire avec une bonne vingtaine de compagnons . Il va pleuvoir toute l’après-midi. Le Ventoux est tout encapuchoné. On verra demain.

9 juin-

Nuit agitée car des zozos au sortir d’une fête de village s’amuse à se faire des roues carrées . Mais la proximité de la gendarmerie fait qu’ils n’insistent pas trop longtemps .

Réveil 8 heures. Le temps est un peu plus clair. Un à un les CC commencent à bouger. Après le petit-dèj et la toilette , on fait les services et on part à 10 heures , direction le mythique Ventoux .

La montée est très belle, dans les forêts de sapins.

Premier arrêt au Mt Serein. Très beau point de vue sur les alpages et toute la région . Coup d’œil sur le sommet : c’est là-haut qu’il faut grimper .

Arrivés au sommet, on trouve avec du mal une petite place et on redescend au col des Tempêtes et la table d’orientation .

Le thermomètre affiche 10°, mais avec le vent violent  , le ressenti tourne autour de 5 °. Pô grave, j’ai mes chaussettes en peau de Manou .

Le Mont Chauve,pas un arbre, pas un brin d’herbe, que des cailloux. Très curieux .

Nous entammons la descente vers Bédoin et nous trouvons une belle place pour déjeuner .La route autant à la montée qu’à la descente est bien entretenue , les bas côtés tondus et les arbres taillés . On sent que le Tour de France passe par là .

Mais que de vélos dans tous les sens .

Déjeuner, sieste, tout çà sous un bel orage .

Nous retrouvons le soleil dans la plaine et arrivons à Beaumes-les Venise. Nous trouvons un très beau camping municipal où je vais pouvoir faire un peu de lessive .

Nous retournons en ville en nous balladant et faisons un tour à un vide-grenier . Gilbert chine quelques bouquins.

Nous finissons l’après-midi à l’horizontale dans nos fauteuils, mais un orage vient jouer les trouble-fête . Promenade digestive d’après-dîner dans le camping, vraiment parfait et pas cher (10 euros)

10 Juin

Réveil 7 heures.

Il fait très beau. Douches bien chaude. Vraiment ce camping est impeccable .La nuit a été très calme .

Visite à la cave coopérative. Pardi faut bien faire le plein de muscat .

Après nos achats, nours prenons la route des gorges de la Nesque . Très, très sauvage, et quand on pense que c’est un petit ruisseau qui a creusé çà .C’est magnifique .

Arrêt pour voir de près une plaque commémorative . Elle signale l’emplacement d’une maisonnette de cantonnier, habitée jusqu’en 1954 et démolie en 2004 . Emouvant .

Mais perdus au milieu de nulle part, comment faisaient-ils pour se ravitailler, et surtout où trouvaient-ils de l’eau ?

En route vers le Lubéron. Nous décidons d’aller voir les ocres : le petit Colorado. Parking 6 euros .

Nous optons pour le petit circuit ( genou oblige) qui fait 3 kms .C’est magnifique. Des couleurs superbes .

Nous croisons un petit aqueduc. Curieusement dans ce site nous traversons plusieurs fois des petits ruisseaux et finalement la dernière fois pas moyens de faire autrement que de se mouiller les pieds. Vive les tongs !

Retour au CC. Gilbert propose de rester là pour la nuit . Je me renseigne à un autre CC, qui nous confirme avoir payé 10 euros et avoir ainsi le droit de rester .

Gilbert retourne à l’entrée, prêt à payer le complément, mais la gardienne lui répond «  si vous avez payé, vous pouvez rester » . Donc économie de 4 euros. De toutes façons, ils ne sont pas spécialement aimables dans cette région .

On s’installe sous les pins et on passe une excellente soirée. Nous sommes fatigués par la ballade, alors dodo.

11 juin

Réveil 7h30 avec le soleil.

Nous voulons voir Gordes. Mais impossible d’y accéder avec le CC et impossible de stationner . Cette région ne nous plait pas. Région qui sent le fric .

Nous nous arrêtons sur le parking du Village des Bories.

Sans réfléchir nous partons sans eau, sans chapeaux et sans réaliser qu’il y a un bon bout de chemin à faire . Il fait très chaud.

Arrivés au village, deux employées nous accueillent : une mange des nouilles et l’autre à peine aimable.

Nous visitons les bories. Très curieux. Quand on pense que des gens ont vécu là dedans jusque dans les années 1900. Bêtes et gens étaient logés à la même enseigne, même confort, c’est-à-dire aucun .

Retour au CC. Moi complètement HS, m’arrêtant tous les dix mètres pour reprendre souffle, cherchant le moindre petit coin d’ombre . Nous avons vainement tentés de faire du stop, mais rien .

Gilbert est parti devant pour ouvrir le CC de façon que j’ai un peu de fraîcheur en arrivant .Ouf ! mon lit. Repos.

Mon genou commençait à me tirailler .

Repas, sieste et direction Fontaine de Vaucluse . Impossible de s’arrêter, donc on file .

On s’arrête pour le soir à Carpentras dans un camping très bien et fin de journée tranquille .

12 Juin

Réveil 8h30. Le soleil est déjà très chaud .

Nous décidons de monter vers Nyons et fuir cette région qui ne nous plait pas . Au passage nous repassons par Vaison la Romaine pour voir les ruines romaines .

A Nyons, beaucoup de parkings interdit aux CC.Le seul autorisé est archi-complet. Encore une ville qui ne comprend pas que les camping-caristes  ont des courses à faire . Je voulaient acheter des bonnes petites olives de Nyons, et bien tant pis je les achèterai à Leclerc.

Désabusés nous traçons sans trop savoir où aller. Nous traversons les gorges de May, très beau.

Et puis nous décidons d’aller voir Paul-Henri.On le prévient qu’on arrive et nous voilà parti sur des petites routes qui grimpent dans la montagne .

Nous nous arrêtons pour jeter un œil sur les Mont de Crouspeau : superbe !

Nous passons une excellente soirée avec Paul et Marie et une bonne nuit sur la petite place .

13 Juin

Réveil 8 heures sous le soleil .

Paul et Marie sont déjà partis travailler. Nous apercevons Théa à la porte de l’école.

Nous traversons la Drôme par St Nazaire le Désert et le col de Pennes . Nous prenons la route de Die . 

Nous nous arrêtons dans les gorges du Gats pour déjeuner.

Puis le col de  Grimone. C’est bien gentil de rouler comme çà, mais il faut revenir . On est allé un peu loin . Demi-tour direction Grignan .

Nous nous arrêtons chez un France Passion : pépiniéristes et récoltant d’olives et lavandes .

Petits achats d’olives de Nyons et huile essentielle de lavande .Nous passons une très bonne soirée : il fait très chaud et le vent se lève . On pense que l’on va avoir un orage, mais non, çà passe .

14 Juin

Réveil 7h30. Temps moyen. Des nuages essaient de passer par-dessus les collines et on pense être envahi.

 Finalement nous reprenons la route pour visiter le château de Grignan sous le soleil et la chaleur.

Très beau château, mais démantelé à la révolution et entièrement restauré en 1913 . Il est meublé, mais bien sûr pas avec des meubles d’origine . Un peu artificiel .

Mais merci quand même à cette dame/mécène Marie Fontaine qui a acheté les ruines et mis toute sa fortune dans la restauration de ce château .

Nous reprenons la route vers Pierrelatte pour rencontrer des amis. Nous passons une excellente soirée . Le lendemain nous devions visiter un village troglodyte . Malheureusement un orage éclate et la visite est annulée .

Nous repartons. Passage à Donzère Mondragon que Gilbert voulait voir . Mais région moche .

Nous arrivons à Aiguèze dans le bas des Gorges de L’Ardèche .Aire naturelle de camping. Nous sommes au milieu des amandiers , des oliviers et des vignes: un petit paradis . Il fait très chaud.

16 Juin

Réveil 8 heures.

Très beau temps. Nous partons vers les Gorges de l’Ardèche.

Suprise le stationnement est réglementé : on ne s’arrête que là où il y a des petits parkings(très vite remplis) et tous les autres endroits possible sont recouverts de gros cailloux et pieux en acier pour dissuader les candidats .Moralité, on ne voit rien.

Donc, on évitera dorénavent les gorges de l’Ardèche .

Il fait très chaud. Nous remontons vers Navacelles par les Gorges de la Vis.

Nous nous arrêtons sur un parking à l’arboretum du Grenouillet. Beaucoup de passage sur la route, mais c’est dimanche soir. Finalement la nuit sera très calme.

17 Juin

Très bonne nuit . Le soleil est là, mais dans le fond des gorges  il fait encore frisquet .

Nous admirons les arbres magnifiques , mais chaque chose ayant une fin, il faut bien rentrer pour repartir un jour.

Donc maintenant direction la maison .

Le temps est doux en cette arrière-saison et on pense qu'une petite virée est encore possible . Au pied des Pyrénées il fait parfois très doux .

Alors, hop ! on charge et en route , direction la villa gallo-romaine de Montmaurin .Nous y sommes passés une fois il y a de nombreuses années et nous avons envie d'y retourner.

Arrivés sur place nous apprenons que le site est ouvert tour l'année, sauf le 1 er Novembre. La poisse continue . Il est midi, nous déjeunons sur le parking et pendant la sieste du chauffeur, je tourne autour de la clôture et arrive à faire quelques photos à travers les mailles du grillage et par-dessus le mur .

On repart, direction St-Bertrand-de Comminges. Nous en avions un bon souvenir. Nous accédons lusqu'en haut en CC et trouvons une place sur un parking peu rempli en cette saison .L'abbaye est toujours magnifique, mais pour accéder au chapitre, il faut maintenant payer ! et pour le jardin, payer !

Donc on s'en passe et partons nous balader dans la ville, où là on ne nous fait pas payer l'usure de nos chaussures .

En fin d'après-midi nous redescendons et nous nous installons sur un immense parking, où nous sommes seuls . Il fait bon, on s'installe pour un petit-thé/petits-gâteaux. Mais vers 17h le soleil passe la montagne et d'un seul coup, brrrrrr, pas chaud. On range les  fauteuils et tout le monde à l'intérieur .

Le lendemain, réveil par des sonnailles: très agréable. C'est un petit troupeau de moutons qui s'est échappé de son pré pour venit manger les marrons d'Inde dans la cour de l'école. Ils étaient sur la route et je m'aprêtais à les faire entrer dans la cour pour les mettre à l'abri quand leur propriétaire est arrivé. Ouf ! soulagée, car je n'ai pas mon brevet de bergère .

Un petit tour pour prendre quelques photos et apprendre que le parking est interdit aux CC la nuit . Ca va on commence à connaître la chanson, mais on n' a dû déranger personne, puisque que l'on est tout seul.

En route, direction Bagnères de Luchon par le Port de Balès . Une petite route minuscule qui serpente dans la montagne et qui nous fait découvrir la beauté de la montagne en automne .

On est bien en CC. Si bien que le chauffeur conduit en charentaises!

Au Port de Balès, petit arrêt pour admirer les premières neiges sur les pics environnants. Mais vite nous remontons dans le camion: un vent du diable et 10 petits degrés .Nous repartons vers Loudenvielle par le col de Peyresourde . Nous nous arrêtons au bord lac pour déjeuner, difficilement car tout est "interdit" .Pendant que le chauffeur fait son petit siestou, je me balade autour du lac et je ne peux m'empêcher de revoir mes deux sauterelles âgées de 3 ans environ courir devant moi et de les entendre "hé Cassandre " " hé Ambre" et de les revoir guider les parapentes à l'attérissage . Heureusement qu'elles étaient là !

Prochaine étape Isaux. Ce petit village est cher à mon coeur . C'est là que Papou et sa famille ont passé la période de l'exode en 1940, et il nous en a tellement parlé . Promenade dans le village et nous retrouvons le presbytère où ils ont logé . Il est en travaux, transformé en logements sociaux.

Nous reprenons la route pour le col d'Aspin, encore un endroit connu dans la famille: Papou y a dormi une nuit au milieu des vaches, lors de sa virée montagnarde .J'aime beaucoup ce col, mais en y arrivant il commence à pleuvoir et on renonce à la petite balade .

Descente vers La Payolle en espérant pouvoir faire le plein d'eau . Cet endroit a bien changé. Nous y avions dormi une fois au bord du torrent, Marie-Laure avait 3 ans .Maintenant il y a des boutiques et quelques petites remontées de skis . Nous prenons la direction du Lac de La Payolle, pendant que la pluie redouble. Nous trouvons ce qui ressemble à une aire de service au milieu d'une immense flaque d'eau . Il tombe des cordes . Nous arrivons quand même à faire le plein et vider les eaux sales qui viennent grossir la flaque d'eau, mais bon.... vu ce qui tombe , pas grave.

Enfin nous arrivons au lac, où a été construit un grand complexe hôtelier . Quelques CC stationnent déjà . En principe c'est interdit, mais nos "collègues", des habitués, nous disent qu'ils n'ont jamais eu de problèmes, c'est toléré. Jusqu'à quand ?

Le soir tombe vite et chacun s'enferme dans son petit intérieur douillet . Au dehors la tempête se lève .Nous allons nous coucher de bonne heure, vu que l'on n'a rien à faire d'autre, on est bien sous la couette .

Et alors, c'est là que les éléments se sont déchaînés . Nous entendons les rafales descendre de la montagne et nous frapper de plein fouet . Puis de gros claquements qui reviennent régulièrement . Nous ne savons pas ce que c'est : Le porte-vélo arraché ? une branche qui tape ? Finalement je me lève, attrape la mag-light et sort . ( en principe ce qu'il ne faut pas faire !) Je fais le tour du CC : Rien ! Je jette un oeil aux autres CC: rien .

Je retourne chez moi et là je découvre que le placard à casserole n'est pas verrouillé et qu'à chaque rafale il claque avec l'appel d'air . Bon je préfère çà .

Retour au dodo . La tempête souffle toujours avec une extrême violence, au point de nous accrocher au matelas à un moment donné .Enfin nous arrivons à dormir tant bien que mal.

Au matin, le boulanger de Ste Marie de Campan passe, nous apportant du pain frais . Nous lui demandons si on peut passer le Tourmalet : "Sans problèmes ! çà passe !"

Et nous voilà repartis . A Ste-Marie, petite hésitation: on monte ou on ne monte pas ? Mon chauffeur trouve idiot d'être au pied du Tourmalet et de ne pas le faire . Hop ! on part à gauche et nous entamons la montée . Au début, tout va bien. Nous suivons un camion Chausson Matériaux, donc si un camion monte, c'est bon. Jusqu'à La Mongie, la route un peu grasse à cause des feuilles, mais rien de grave .

C'est après La Mongie que tout c'est déréglé . La route n'était quasiment plus praticable et aurait due être fermée . Trombes d'eau, vent à plus de 100 kms/h, petit à petit nous gravissons la montagne et impossible de faire demi-tour. Enfin nous arrivons au col : 2°. Nous arrêtons deux minutes au col et puis, il faut bien descendre maintenant . La pierraille voltige et à un moment nous avons eu peur de verser .La montagne n'est qu'une immense cascade..  En descendant nous croisons deux voitures(Hollande et Allemagne) qui montent : des fous ! Le lendemain nous apprendrons que le col a été fermé: nous sommes le dernier CC a y être passé en 2011.Nous arrivons doucement vers Barèges et Luz St Sauveur. La pluie s'est calmée, mais ici, la Gave de Pau est en crue . Nous filons vers Lourdes où le Gave commence a déborder , nous n'avons qu'une envie: partir de ce coin avant de ne plus pouvoir circuler .

Direction le Pays Basque, où nous arrivons en fin de soirée: ici tout est calme. Difficile d'imaginer que les éléments se sont déchaînés ailleurs .

Nous nous installons sur le parking du petit train de la Rhune .

Le parcours n'est pas bien long, mais la dernière rampe accuse un pourcentage de 25%. Le paysage est très beau . Beau point de vue sur l'Espagne .

Au sommet, beaucoup de vent et pas très chaud. Des petits chevaux, des pottoks, broutent tout autour de la gare. Finalement nous redescendons nous mettre à l'abri dans le train . Un dernier coup d'oeil sur un beau point de vue sur le paysage du Pays Basque .

Nous retrouvons le CC sur le parking et après un bon déjeuner, nous prenons la route pour le col d'Ibardin, pour faire un petit ravitaillement en alcool . Ensuite revenons aux choses sérieuses, nous avons besoin de faire les services. A partir de là, grosse galère : aire de St Pée sur Nivelle, très bien mais en panne, direction Capbreton où ne trouverons jamais l'aire de service,Soustons, barrière d'entrée en panne , Léon : aire de stationnement mais pas de services .

Il fait nuit, nous sommes fatigués et énervés, donc on décide de s'arrêter à Léon: dîner, sans faire de vaisselle et au lit. Le lendemain toilette de chat à coup de lingettes et nous reprenons la route direction Mimizan . Finalement sur la route, nous trouvons un camping ouvert et le propriétaire nous autorise à faire nos services gratuitement .

De nouveau il pleut .

Nous reprenons la route et finalement nous arrivons à Mimizan: grand aire très fréquentée, mais "aire-passe-moi le sel". Pas réjouissant.

Vaisselle, toilette, repas et sieste .

Miracle, la pluie s'arrête, nous partons faire un petit tour, mais beaucoup de vent . Retour au CC, thé bien chaud et nous décidons de rentrer le lendemain .

La tempête reprend vigueur et nous nous apprêtons à passer une nuit encore tumultueuse .

Le lendemain après pas mal de difficultés pour payer le parking, nous reprenons la route. A la sortie d'un virage, nous nous trouvons face à un pin tombé en travers de la route . Décidément ces vacances auront été marquées de pas mal d'embûches .

Retour à la maison, où bien sûr il n'a pas plut .

Le CC est de retour à la maison après les vacances de Virginie/Omar et de le voir à côté de la maison, nous donne la bougeotte .

Nous voilà repartis.

Nous prenons la route du lac de Pareloup. Nous y étions déjà allés, mais pour le voir à sec . Il fait beau.

 Un peu déçu par les abords du lac ( on ne peut pas s'en approcher), nous finissons par trouver un petit chemin qui descend vers l'eau et nous longeons les rives du lac . Nous nous installons . Finalement nous sommes installés presque dans le lac, qui a un niveau très bas .Le silence, le grand calme, nous passons une très bonne soirée .

Le soir tombe, mais on entend dans le lointain l'orage arriver.

 L'orage éclate dans la nuit et au réveil déception : nous sommes au niveau des nuages  et pas très chaud. Nous décidons de descendre vers le sud. Après avoir tourné un bon moment pour voir le barrage et sans le voir, nous demandons notre route à deux gendarmes. Un des deux est sûrement camping-cariste car il prend le temps de nous indiquer les points de vues à voir et une bonne aire de stationnement .

Et nous voilà repartis .

 Le gendarme ne nous a pas menti, le point de vue est superbe : sur la vallée du Tarn, le petit village de Montjaux et le magnifique viaduc de Millau .

Nous traversons le Tarn à St-Rome du Tarn, sans grand intérêt,et continuons notre route sur les plateaux. Pas grand chose à voir et temps perturbé .Nous nous arrêtons pour voir les ruines du château de Gozon.

Nous reprenons la route pour stationner pour la nuit à Broquiès. Joli petit village et surtout une belle aire de stationnement entièrement gratuite : eau, électricité, WC, douches chaudes. Bien sympa. Mais certainement très recherchée, car même en Septembre il y a du monde .

Le lendemain nous filons vers Brousse-le-Chateau. Village ancien, un peu difficile d'accès avec un CC, mais nous arrivons à stationner . Nous montons au château par des petites ruelles pavées de galets et arrivés en haut, nous apprenons que les visites ne se font que l'après-midi.

Retour au CC: repas et sieste et nous remontons au château par un autre accès moins chaotique .

Visite très intéressante, le chateau est bien conservé. Belle exposition de sculptures sur bois d'amandiers .Belle vue sur le Tarn et la vieille ville .

Nous décidons de descendre vers le lac de Salagous avec l'espoir de trouver un peu de soleil . Nous praversons des plateaux un peu arides , surtout celui du Grézac parsemés de rochers  tourmentés .

Arrivés au lac de Salagous, nous nous installons sur un parking  à l'entrée du village de Celles .

Ce petit village a été condamné au moment de la mise en eau du lac, il devait être engloutit . Finalement les calculs des ingénieurs étaient faux, l'eau arr

Nous décidons de descendre vers le lac de Salagous avec l'espoir de trouver un peu de soleil . Nous praversons des plateaux un peu arides , surtout celui du Grézac parsemés de rochers  tourmentés .

Arrivés au lac de Salagous, nous nous installons sur un parking  à l'entrée du village de Celles .

Ce petit village a été condamné au moment de la mise en eau du lac, il devait être engloutit . Finalement les calculs des ingénieurs étaient faux, l'eau arrive au ras du village mais n'est jamais montée plus haut.Depuis ce village a été le décors de quelques films et certaines maisons incendiées .

Néanmoins il n'est pas rayé des listes et il existe toujours une mairie, ouverte deux jours par semaine  et il y a toujours une fête annuelle. Deux couples sont revenus vivre dans le village .

Le lendemain, nous nous apercevons que le parking est interdit la nuit aux CC, pourquoi ?? les intérêts des campings sûrement .

Nous faisons le tour du lac et trouvons un autre parking sauvage où plusieurs CC sont déjà stationnés .Joli le paysage avec ses terres rouges et les vignes. L'automne doit être magnifique dans ce coin.

L'après-midi nous partons visité le Cirque de Mourèze et son site dolomitique .

Nous crapahutons un bon moment dans cet amoncellement de rochers. Cet endroit a été habité par l'homme env 7000 av JC.Il fait très beau et chaud mais beaucoup de vent . Nous visitons le village de Mourèze . On sent que l'on est arrivé dans le midi .Au retour achat de raisin fraîchement cueillit : 1 kilo pour 2€ plus une énorme grappe en cadeau. Il est bon, très sucré .

Retour à notre petite planque au bord de l'eau et toujours aussi ventée .

Le lendemain  coup de klaxons : c'est le boulanger , incapable de nous dire si c'est le mistral ou la tramontane qui souffle . De toutes façons, ici quand ce n'est pas l'un, c'est l'autre .

Peu de temps après re-coups de klaxons, nous allons voir: c'est un petit viticulteur du coin qui vient proposer ses produits. Il est super sympa, nous parle du pays , de la guerre que livre les campings pour que les CC aillent stationner chez eux . Ils cherchent à faire interdire le stationnement autour du lac .

Nous lui prenons un litre de rosé, puis il nous propose de l'huile d'olive et on se laisse faire . Et du bon raisin Madame, tout frais cueillit ? Bon allons-y pour du raisin ! Le tout 20€, peut-être pas l'affaire  siècle, mais on a fait tourner l'économie du pays .

On songe à rentrer. On est novice encore en matière de CC . Quand on est parti depuis 4 ou 5 jours on se croit obligé d'un retour à la maison .

Donc on reprend le chemin du 82. On rentre par la montagne noire . Arrêt pour la nuit à La Salvetat sur Agout . Jolie aire au bord du lac , mais surprise au réveil : 2° dehors et 9° dans le CC et chauffage en panne ! douche express, thé/café bien chaud et en route avec le chauffage dans la cabine pour se réchauffer .

Ce deuxième séjour nous a plu mais  pas à 100% à cause du temps .

Nous décidons de partir quelques jours pour voir comment  organiser la vie à bord .

Nous partons en Ariège avec Ambre et Cassandre.

Après Vicdessos, nous empruntons une route très étroite où Dadou effectuera ses premiers croisements  périlleux .

Premier arrêt pour goûter au Port de Lhers.

Nous continuons vers l'étang de Lhers où nous allons passer la nuit . Il fait beau et chaud. Les filles s'isolent pour se raconter leurs petits secrets .

La fin de journée est agréable. Nous aprécions cette première journée. La montagne est vraiment très belle .

Malheureusement, tout a une fin .A la tombée de la nuit, de vilains nuages envahissent les pics environnants.

Le lendemain matin nous nous réveillons dans le brouillard. Nous entendons les vaches tout autour de nous, mais nous ne les voyons pas. Nous décidons de descendre dans la vallée . La descente est difficile, nous ne voyons rien. Nous partons vers Tarascon s/Ariège pour faire le plein d'eau, quelques courses et nous prenons la route du Plateau de Beille .

Arrivés au Plateau de Beille par un temps gris et bouché, nous nous installons pour la nuit . Surprise ! au réveil un grand soleil nous réveil. Petite balade sur le plateau.

Nous admirons cette magnifique maison de berger, avec son toit végétalisé .

Nous sommes encore à cours d'eau et redescendons sur Tarascon pour faire le plein . De là nous reprenons la route de Vicdessos et d'Auzat et montons vers le barrage de Soulcem .

En route nous trouvons un petit bout de pré où nous installons. Le soleil est revenu. Il fait chaud .Le filles s'installent au bord du ruisseau .

La vie est douce. Petites balades. Repas plein de gaieté .

Retour prévu pour le lendemain. Nous partons en promenade, voir des chevaux (encore) et nous débarrasser des croûtes de pain . Au retour nous commençons à recevoir de grosses gouttes et le tonnerre gronde. Nous nous préparons à partir, mais il faut retirer les cales et bien sûr c'est à ce moment que le déluge arrive. Nous retrouverons le soleil dans la plaine après Foix .

Bilan de cette sortie de 4 jours : super . Un petit problème de niveau dans la citerne d'eau propre que l'on va résoudre .

Mais trop bon la liberté .

Nos dernières vacances de Juin avaient été gâchées par le mauvais temps et nous n'avions pas eu le courage de déménager.

Dadou et son gendre Omar discutent à bâtons rompus. La conversation roule sur les campings-cars.

Dadou-Q'uest-ce que tu en penses?

Moi- Je serai d'accord, mais pas un grand.

Virginie- Tu nous le prêteras, hein ? dis papa ?

Dadou- Bien sûr !

 De retour à la maison, aussitôt dit aussitôt fait, nous commençons la tournée des concessionnaires.

Oui, mais, si nous le prêtons à Virginie & C°, c'est un cinq places qu'il nous faut.Finalement nous finissons par la concession de Montauban et les propositions sont tellement intéressantes que nous craquons : Un Chausson Flash 30, 5 places, 7,25 de long .